Bactéries >

Borreliella burgdorferi

Rounded image Rounded image

Anciennement : Borrelia burgdorferi

    Classification :
  • Spirochaetes
  • Spirochaetes
  • Spirochaetales
  • Borreliaceae
    Examen direct :
    • Mauvaise sensibilité, non recommandé
    • Spirochètes : bactéries spiralées
    • Structure d’une bactérie Gram négatif : non visible par la coloration de Gram, visible par les colorations Giemsa, Wright, May-Grünwald, acridine-orange, colorations argentiques
    • État frais : mobilité (observation au microscope à fond noir ou à contraste de phase)
    Culture :
    • Morphologie :
      • Détection de positivité d'une culture : observation régulière des cultures au microscope à fond noir
    Habitat naturel :
  • Flore commensale intestinale des vecteurs
  • Vecteurs : tiques du genre Ixodes (300 hôtes dont rongeurs, cervidés, oiseaux, lézards…)
  • 15 à 20% de tiques infectées
  • Réservoir animal : rongeurs, hérissons, écureuils, lièvres…
  • Répartition : Europe, Amérique du Nord, Maghreb, Asie
    Facteurs de virulence :
  • Protéines de surface (induction de la réponse immunitaire)
    Épidémiologie :
  • Pathologie bactérienne vectorielle la plus fréquente de l’Hémisphère Nord :
    • Europe : environ 65000 cas par an
    • Pic d’incidence : mai à octobre

  • Reconnue comme maladie professionelle

  • Transmission :
    • À l’Homme ou à l’animal par piqûre de tique
    • Transmission verticale chez la tique infectée
    • Transmission maternofoetale (exceptionnelle)

  • Populations à risque :
    • Travailleurs agricoles
    • Travailleurs forestiers
    • Randonneurs
    Pathogénicité :
  • Agents de la borréliose de Lyme.
  • Homme = hôte accidentel

  • Phase précoce localisée :
    • Érythème migrant : macule érythémateuse d’extension centrifuge (40 cm de diamètre après 6 mois d’évolution)
    • Signes associés : prurit, picotements
    • 3 à 30 jours post-piqûre
    • Présent chez environ ¾ des patients infectés
    • Sisparition spontanée

  • Phase précoce disséminée :
    • Évolution de la phase précoce localisée dans 10% des cas
    • Manifestations cutanées :
      • Érythèmes migrants multiples
      • Lymphocytome cutané bénin (nodule érythémateux + adénopathie satellite apparaissant quelques semaines après l’érythème migrant)
    • Manifestations neurologiques :
      • Radiculite hyperalgique + méningite lymphocytaire
      • Atteinte des nerfs crâniens : névrite optique + paralysie faciale
      • Survenue pendant l’été +++
    • Manifestations rhumatologiques (2 à 6 mois post-piqûre) : arthrites symétriques évoluant par poussées (genoux, épaules, hanches, coudes)
    • Autres manifestations cliniques :
      • Troubles de la conduction cardiaque
      • Myocardites
      • Péricardites
      • Atteintes oculaires diverses (conjonctivites, kératites, uvéites)

  • Phase tardive : quelques mois à années post-infection
    • Acrodermatite chronique atrophiante :
      • Extrémités des membres inférieurs
      • Phase inflammatoire + phase atrophique (épiderme en papier de cigarette)
      • Signes associés : neuropathies périphériques, atteinte articulaire
    • Arthrites chroniques (genoux) avec arthralgies et myalgies + fatigue chronique
    • Manifestations neurologiques chroniques (rares) : neuropathies périphériques, encéphalopathies chroniques
    Prélèvement :
    • Liquide céphalorachidien
    • Liquides de ponction
    • Biopsies de localisation diverse

    Réalisation de l'examen direct
    Mise en culture :
    • Bactéries exigeantes
    • Milieux cellulaires riches
    • Incubation : 33°C, air ambiant, 6 à 8 semaines
    Identification :
    • Sérologie :
      • Technique la plus fréquemment utilisée pour le diagnostic mais d'interprétation délicate
      • Non indiquée en cas d’érythème migrant seul
      • 1ère intention : technique immunoenzymatique (ELISA) dans le sang et le LCR
      • 2ème intention si ELISA positif : technique d’immunoempreinte (Western-Blot, immunoblot…)
      • IgM (50% des cas) : apparition 2 à 4 semaines après la piqûre infectante, disparition après 3 mois, persistance possible pendant quelques années
      • Synthèse intrathécale d’immunoglobulines :
        • Comparaison du rapport des taux d’anticorps anti-Borreliella dans le sang et dans le LCR en fonction du taux d’albumine ou d’immunoglobulines totales
        • Sensibilité faible au début de la neuroborréliose
      • PCR temps réel (sensibilité : environ 50%)
    • Pas de résistance décrite aux traitements utilisés pour le traitement (β-lactamines, cyclines, macrolides)
    Traitement curatif :
  • Erythème migrant :
    • 1ère intention : amoxicilline ou doxycycline per os (14 à 21 jours)
    • 2ème intention : céfuroxime axétil per os (14 à 21 jours)

  • Paralysie faciale isolée : amoxicilline (21 jours)

  • Autre forme de neuroborréliose : ceftriaxone par voie intraveineuse (21 à 28 jours)

  • Arthrite aiguë : amoxicilline per os (14 à 21 jours)

  • Arthrite chronique : doxycycline ou ceftriaxone (14 à 90 jours)

  • Atteinte cardiaque : ceftriaxone par voie parentérale (14 à 28 jours)
    Prophylaxie :
  • Protection mécanique : vêtements clairs couvrants + insecticides adaptés
  • Examen minutieux de la peau sur tout le corps après exposition
  • Retrait précoce de la tique, désinfection et surveillance de l’apparition d’un érythème migrant 4 semaines après la piqûre
  • Antibioprophylaxie post-piqûre de tique sans érythème migrant : femme enceinte, enfant < 8 ans, patient immunodéprimé