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Epstein Barr Virus (EBV)

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    Classification :
  • Ordre : Herpesvirales
  • Famille : Herpesviridae
  • Sous-famille : Gammaherpesvirinae
  • Genre : Lymphocryptovirus
    Structure de la particule virale :
  • Taille : 150 à 200 nm
  • Génome : ADN bicaténaire linéaire, peu de régions non codantes
  • Capside icosaédrique (125 nm de diamètre environ)
  • Virus enveloppés (enveloppe : origine cellulaire)
    Cycle de multiplication virale :
  • Cellules cibles : cellules épithéliales de l’oropharynx, lymphocytes B.

  • 1 – Attachement des glycoprotéines de l’enveloppe sur les récepteurs cellulaires de la membrane plasmique de la cellule hôte
  • 2 – Entrée par endocytose avec fusion de l’enveloppe virale avec la membrane cellulaire
  • 3 – Libération de la nucléocapside virale
  • 4 – Entrée de la nucléocapside dans le noyau cellulaire. À ce stade, entrée possible du virus en latence (dépendant du type cellulaire infecté et des conditions environnementales)
  • Cycle réplicatif :
  • 5 – Transcription de l’ADN viral par l’ARN polymérase II cellulaire
  • 6 – Expression des gènes viraux en 3 phases successives :
    • protéines du tégument : expression de gènes très précoces = alpha ou IE (immediate early)
    • protéines résultant stimulent l’expression de gènes précoces : protéines précoces (béta ou E – early) : réplication du génome viral
    • réplication de l’ADN viral après circularisation
    • expression des gènes tardifs (gamma ou L – late) : encapsidation du génome dans le noyau cellulaire
  • 7 – Bourgeonnement du nouveau virion au niveau de la membrane nucléaire et de l’appareil de Golgi puis lyse de la cellule
    Épidémiologie :
  • Virus opportunistes et ubiquitaires

  • Transmission :
    • directe par contacts rapprochés : salive, lait maternel ou objets contaminés
    • transmission maternofœtale inconnue
    • transmission possible lors de greffes (organe solide, greffe de CSH)

  • Prévalence : 95% de la population mondiale adulte infectée (majorité avant 20 ans)

  • Absence de saisonnalité ou d'épidémies

  • Virus oncogène (expression de gènes viraux anti-apoptotiques)

  • Contamination tardive associée à un risque de MNI plus important

  • Excrétion salivaire du virus : abondante, environ 6 mois après la primo-infection symptomatique, mais peut se prolonger toute la vie de façon épisodique chez environ 15% des porteurs sains
    Primo-infection :
  • Enfants : le plus souvent asymptomatique
  • Adolescents ou jeunes adultes : mononucléose infectieuse (25 à 75 % des cas) :
    • incubation : 30 à 50 jours
    • durée des symptômes : entre 2 et 6 semaines
    • symptômes : hyperthermie + fatigue intense + angine + adénopathies + splénomégalie
    • signes biologiques = syndrome mononucléosique : hyperlymphocytose + environ 10 % de grands lymphocytes hyperbasophiles atypiques + cytolyse hépatique
    • complications (très rares) :
      • fatigue chronique (> 6 mois dans 10 % des cas) avec myalgies et trouble du sommeil
      • obstruction des voies aériennes supérieures
      • troubles neurologiques : encéphalite
      • hépatite fulminante
      • syndrome d'activation macrophagique
    • formes graves : infection chronique active par l’EBV, syndrome de Purtilo (touche uniquement les garçons)

    Phase de latence :
  • ADN double brin circulaire présent dans le noyau cellulaire des lymphocytes B mémoire sans être intégré dans le génome

  • Réactivation(s) :
  • Excrétion virales intermittentes associées ou non à des symptômes (absents chez l’immunocompétent, rares chez le patient immunodéprimé)
  • Syndromes lymphoprolifératifs aigus :
    • syndrome lymphoprolifératif B post transplantation (SPLT)
    • lymphome de Hodgkin
    • lymphome de Burkitt
    • lymphome T ou NK
    • lymphome B diffus à grandes cellules
    • carcinomes : estomac, sein, rhinopharynx

    Formes graves (primo-infection ou réactivation) :
  • Syndromes lymphoprolifératifs (immunocompétent ou immunodéprimé)
    Prélèvement :
  • Sang
  • Liquide céphalo-rachidien (LCR)
  • Biopsies
  • Salive

  • Diagnostic indirect : sérologie
  • Indispensable pour le diagnostic, recherche des : IgM anti-VCA, IgG anti-VCA, IgG anti-EBNA1
    • IgM anti-VCA : apparition dès le début des symptômes, persistance de 2 à 3 mois
    • IgG anti-VCA : apparition retardée par rapport aux IgM, persistance toute la
    • IgG anti-EBNA1 : apparition 2 à 3 mois après le début des symptômes, persistance toute la vie sauf chez 5 % des patients immunocompétents (non présents ou présents à des taux faibles) et 15 % des patients immunodéprimés (non présents)
  • Détection des anticorps hétérophiles (type IgM) par un test rapide = MNI-test (très bonne spécificité mais mauvaise sensibilité) : anticorps présents dès le début des symptômes et pendant 3 mois (rare persistance jusqu'à 1 an)

  • Diagnostic direct :
  • PCR quantitative en temps réel : intérêt chez l'individu immunodéprimé ou dans le cas de profils sérologiques atypiques
  • Diagnostic histologique (anatomopathologie) : hybridation in situ, immunohistochimie
    Éléments de traitement :
  • Mononucléose infectieuse :
    • forme classique : traitement symptomatique
    • formes compliquées : corticoïdes
    • formes graves : greffe de CSH
    Prophylaxie :
  • Vaccins en cours de développement

Mise à jour : octobre 2023