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Papillomavirus
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Classification :
- Famille : Papillomaviridae
- Genres : Alphapapillomavirus, Nupapillomavirus, Mupapillomavirus
- Grande diversité génétique : 200 HPV identifiés.
- Classification selon le potentiel oncogène des virus (IARC) :
- groupe 1 = HPV carcinogènes, 12 génotypes muqueux (HPV à haut risque) : 16, 18, 31, 33, 35, 39, 45, 51, 52, 56, 58, 59
- groupe 2A = HPV carcinogène possible, 1 génotype muqueux : 68
- groupe 2B = HPV carcinogènes probables, 12 génotypes muqueux : 26, 53, 66, 67, 70, 73, 82, 30, 34, 69, 85, 97 ; 2 génotypes cutanés : 5, 8
- groupe 3 = HPV non classables comme carcinogènes, 2 génotypes muqueux : 6, 11 ; génotypes cutanés : genres béta (sauf 5 et 8) et gamma
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Structure de la particule virale :
- Taille : environ 50 nm
- Génome : ADN bicaténaire linéaire
- Capside icosaédrique à symétrie cubique
- Virus nus
- Protéines :
- capside : L1, L2
- réplication/transcription : E1, E2
- propriétés oncogènes : E6, E7
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Cycle de multiplication virale :
- Cellules cibles : épithéliums malpighiens muqueux et cutanés
- Production de virions : verrues plantaires >> condylomes génitaux >> lésions précancéreuses et cancéreuses (absente)
- 1 – Attachement du virus aux cellules de la couche basale
- 2 – Décapsidation dans les endosomes
- 3 – Migration de l'ADN viral dans le noyau
- 4 – Réplication du génome en 3 phases : phase d'établissement, phase de maintien, phase d'amplification
- 5 – Production de la capside et relargage des nouveaux virions : possible uniquement dans les cellules superficielles différenciées
- 6 – Infection latente : possible sous forme épisomale, dans le noyau des cellules basales
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Épidémiologie :
- Virus à tropisme épithélial
- Virus très résistant dans l'environnement
- Transmission :
- directe par contact sexuel ou lors de l’accouchement
- indirecte (via la peau, des surfaces et objets contaminés)
- Infections fréquentes et le plus souvent bénignes
- IST la plus fréquente
- Cancers induits par les HPV (génotye 16 le plus oncogène) : 1ère cause de cancer associé à un agent infectieux en France (2e au niveau mondial). Implication dans les cancers :
- Col de l'utérus : proche de 100%
- Cancer anal : 90%
- Cancer pénien : 50%
- Cancer du vagin : 80%
- Cancer vulvaire : 25%
- Cancer de l'oropharynx : 30%
- Facteur de risque de développement d'un cancer du col de l'utérus chez la femme : multiparité, tabac, prise d'oestroprogestatif (= moindre importance)
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Infections cutanées :
- principalement Betapapillomavirus et Gammapapillomavirus
- Verrues cutanées : régression spontanée dans la plupart des cas
- Epidermodysplasie verruciforme : maladie génétique rare, association de macules rougeâtres et de verrues planes, risque de carcinome cutané lié à l'exposition solaire
- Syndrome WHIM : syndrome secondaire a un déficit immunitaire (rare). Association de verrues + hypogammaglobulinémie + infections bactériennes récurrentes + lymphopénies + neutropénies
- Carcinomes épidermoïdes cutanés : le plus souvent associés à une immunodépression
- Principalement Alphapapillomavirus
- Condylomes acuminés : verrues génitales, fréquentes et bénignes, associées aux HPV 6 et 11
- Lésions au niveau du col de l’utérus : lésions intra épithéliales de bas grade (CIN1), de haut grade (CIN2, CIN3), lésions atypiques de signification indéterminée (ASC-US), cancer (carcinome ou adénocarcinome) (plus fréquemment associés aux HPV 16, 18, 45)
- Tumeur de Buschke-Lowenstein : condylomes géants de la muqueuse anale et génitale, associés aux HPV 6 et 11
- Papulose bowenoïde : lésions intra épithéliales de la muqueuse génitale
- Maladie de Bowen : plaque érythémato-squameuse d'évolution lente, associée aux HPV 16 et 18
- Lésions oropharyngées et des voies digestives supérieures : papillomes, condylomes, verrues, cancers
- Infection lors des premiers rapports sexuels
- Clairance virale : 70% après un an, 90% après 3 ans (clairance plus faible si infection par HPV haut risque)
- Évolution sur plusieurs années en lésions de bas grade (CIN1) et lésions de haut grade (CIN2 et 3) : régression possible mais rare
- Évolution des lésions de haut grade vers le cancer : 30 % de risque
Infections des muqueuses :
Histoire naturelle de l'infection du col de l'utérus :
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Prélèvement :
- Sang
- Prélèvements cutanés
- Prélèvements vaginaux
- Biopsies
- Urines
- Examen cytologique du frottis cervico utérin
- PCR qualitative avec détermination du génotype (génotypage complet ou partiel)
- Détection des ARNm viraux E6/E7 (laboratoires spécialisés)
- Sérologie non utilisée en routine, non recommandée
- Recommandations de la Haute Autorité de Santé (HAS), 2019
- Femme entre 25 et 30 ans : deux examens cytologiques à 1 an d’intervalle, puis 3 ans plus tard si examens normaux
- Femme entre 30 et 65 ans : premier test PCR 3 ans après le dernier examen cytologique normal puis tous les 5 ans si négatif. En cas de PCR positive, une cytologie doit être réalisée.
Diagnostic direct :
Diagnostic indirect : sérologie
Stratégies de dépistage :
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Éléments de traitement :
- Pas de traitement antiviral spécifique
- Verrues cutanées : cryothérapie ou acide salicylique
- Condylomes : cryothérapie, laser, …
- Lésions de bas grade : pas de traitement dans la plupart des cas
- Lésions de haut grade : excision, laser, cryothérapie
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Prophylaxie :
- Vaccination :
- Vaccin constitué de la protéine L1 sans génome viral (pas de risque infectieux virgule pas de risque oncogène)
- Recommandations : voir calendrier vaccinal en vigueur
Mise à jour : octobre 2023